J'ai horreur de parler de moi, mais puisqu'il le faut... Je m'appelle Malia Tate j'ai dix-neuf ans et demi. Ce que vous devez savoir, c'est que j'ai grandi au sein d’un ranch à Beacon Hills dans une famille de classe moyenne entourée de mes deux parents Evelyn et Henry ainsi que de ma petite sœur Kylie. Dès que ma cadette a pointé le bout de son nez, j'ai très vite pris à cœur mon rôle d'aînée de la fratrie. Je passais la majeure partie de mon temps avec Kylie. Je jouais avec elle, nous allions nous promener ensemble. Je la protégeais de la méchanceté des autres enfants qui avaient son âge ou même le mien. Car oui, les gosses sont très cruels entre eux ! Tout mon temps libre lui était consacré, car ma petite sœur était comme ma meilleure amie. Donc je ne me voyais pas vivre sans elle. Et puis nos parents étaient fiers du lien qui nous unissait l'une à l'autre. Ils étaient ravis que leurs deux filles soient si proches. Nous adorions jouer à la poupée. En effet, ma frangine était inséparable de sa poupée qu'elle avait prénommée Gabriella. Du coup, elle l'emmenait partout avec elle et je jouais également avec malgré que j'étais quelques années plus vieille que Kylie.

En clair, tout était parfait dans le meilleur des mondes au sein de la famille Tate. Enfin parfait, c'est sûr qu'il y avait des hauts et des bas comme dans toutes les familles, mais je me souviens pas avoir été si malheureuse que ça lorsque j'étais enfant. Au contraire même ! Mais ce bonheur a pris fin quelque temps après mon neuvième anniversaire. J'étais dans la voiture avec ma jeune sœur et ma mère et je ne me rappelle plus pour quelle raison nous nous disputions maman et moi, mais je me souviens avoir dit que je voulais tous les voir disparaître. Et allez savoir pourquoi, mais j'étais tellement en colère que c'était comme si Dieu avait entendu mes paroles et avait voulu les exaucer... Je me rappellerai toujours de ce moment alors que nous étions sur la route du retour. Tandis que ma cadette jouait avec sa poupée, quelque chose ou quelqu’un je ne saurais dire, surgit devant le véhicule, faisant perdre le contrôle de celui-ci à ma mère Evelyn. Je ne me sentais pas bien, j'étais très stressée, et en plus de ça, sans que je ne sache pour quelle raison, je sentais la haine monter en moi. Dehors il faisait nuit, c'était même la pleine lune... Puis sans que je n'y comprenne rien, je m'étais retrouvée sous une forme animale et là c'était comme si plus rien n'avait de sens ni d'importance... Comme si je n'avais plus de conscience et que mon humanité m'avait quittée. Cette nuit-là, j'ai fait une chose horrible... La voiture avait fini sa course dans les bois de Beacon Hills. Alors que j'étais sous ma forme animale, je ne pus me contrôler et l'odeur du sang de ma mère et de ma sœur m'a attirée plus que tout. À tel point que je les ai toutes les deux à moitié dévorées. En voyant ce qu'il restait des corps de Kylie et de ma mère, c'est là que je pris conscience de ce que je leur avais fait... Parmi les débris de l'auto, je retrouvai la poupée de ma sœur qui était en piteux état, sale et pleine de sang. Je ne supportais pas de voir le carnage que j'avais provoqué. Je me sentais terriblement coupable de leur mort et ne voulais pas rentrer chez moi et dire à mon père « Bonjour, papa, tu sais maman et Kylie ? Ben, tu ne les reverras plus... Elles sont mortes à cause de moi parce que sans je ne comprenne pourquoi, je suis devenue une bête et je les ai dévorées. » Non, je ne me voyais franchement pas lui dire ça et de toute façon je ne savais même pas comment reprendre mon apparence humaine. C'est donc à cause de tout ceci que je suis restée sous ma forme de coyote et que je me suis enfuie loin dans les bois, dans la réserve de Beacon Hills pour essayer de ne plus penser à tout ça et surtout me cacher, trop honteuse de ce que j'avais fait. Voilà comment a débuté ma vie animale qui a duré huit longues années...

Seulement un jour alors que je revenais d'une partie de chasse, je remarquai que le joujou préféré de Kylie n'était plus à sa place. Qui plus est, quelqu'un avait pénétré dans la tanière qui me servait de logement. Dès lors, je fus prise d'une colère noire, ne supportant pas qu'on m'enlève le dernier lien que j'avais avec ma défunte sœur. J'ai de suite tout fait pour la retrouver et mis mes sens de coyote en éveil. Je me lançai immédiatement à la recherche de la poupée Gabriella. Très vite, je remontai sa trace jusqu’au lycée de Beacon Hills. C'étaient deux jeunes garçons ayant à peu près mon âge qui me l'avaient volée. Je me demandais bien pourquoi d'ailleurs. Quel intérêt avaient-ils à prendre le jouet de ma cadette ? Je doutais fortement qu'à dix-sept ans ils jouent encore à la poupée, d'autant plus que les garçons en règle générale préfèrent s’amuser avec d’autres choses qu’un jouet majoritairement utilisé par les filles. J'attendis qu’ils laissent le sac en plan, mais c'était sans compter sur le fait que je tombai nez à nez avec une Asiatique dans les couloirs. Je la poursuivis jusqu'à ce qu'elle trouve refuge dans les vestiaires et que je saute à travers la fenêtre pour la rejoindre. Mais une fois de plus, quelqu'un d'autre arriva, un grand brun, l'un des deux qui m'avait pris la poupée et il n'hésita pas à faire tomber des casiers dans ma direction. C'est donc sans Gabriella que je pris la poudre d'escampette pour retourner dans les bois. À peine quelques heures plus tard, je me lançai de nouveau sur la piste de ce jouet sacré pour moi. Cette fois, je la localisai dans la maison de mon père. Tandis qu'il avait le dos tourné, j'étais faufilée à l'intérieur et je l'avais récupérée. Seulement, je fus à peine arrivée dehors qu'il m'avait déjà repérée. Je pris donc la fuite avec Gabriella dans ma gueule, mais c'était sans compter sur l'acharnement de mon cher papa qui me poursuivait à travers les bois en tirant dans tous les sens pour essayer de me tuer. En ayant marre, je m'arrêtai en lâchant la poupée, mon père lui me visait avec son fusil, mais il le lâcha et tomba au sol... Sans réfléchir plus, je m'emparai de nouveau de Gabriella et continuai à fuir... Dans ma course folle, je laissai tomber de nouveau le joujou dans les bois tandis que l'un des voleurs courait derrière moi. Je l'entendais grogner dans mon dos pendant que je courais toujours. Alors que j'arrivais près de la voiture, le garçon sauta par-dessus et se retrouva face à moi. N'aimant pas cette situation, je le menaçai en grognant et en lui montrant mes crocs. Quant à lui, il répliqua en me regardant de ses yeux rouges et en hurlant contre moi. À tel point que mes iris devinrent bleus, mais je ne pus pas lutter plus longtemps contre lui. Sans que je comprenne pourquoi ni comment, je me retrouvai devant lui sous ma forme humaine... Chose que je ne voulais absolument pas ! Et pourtant c'était trop tard, il avait réussi son coup. J’étais nue devant cette chose tout aussi surnaturelle que moi. Comme je n'avais aucun vêtement sur moi, on me prêta des vêtements de shérif afin que je rentre chez moi retrouver mon père. C'est d'ailleurs le shérif Stilinski qui m'y emmena. Henry mon papa mit un certain moment avant de prendre conscience que c'était moi et, lorsqu'il prononça mon prénom et que je lui confirmai que j'étais bien Malia, il me prit dans ses bras et je ne pus m'empêcher de fondre en larmes. Je me sentais très mal à l'aise en sa compagnie, repensant à chaque fois à ce que j'avais fait à ma mère et ma sœur...

Le retour à la vie humaine ne fut pas simple pour moi, car je me sentais toujours coupable du funeste sort qu'avaient connu Kylie et ma mère. En plus, je ne pouvais décemment pas en parler à mon père... Comme il avait vu que j'étais mal, il avait décidé de m'envoyer à Eichen House afin que je reprenne le dessus. Je suis donc restée quelque temps là-bas. Jusqu'à ce qu'un jour je tombe nez à nez avec Stiles et que je lui mette mon poing dans la figure alors qu'il voulait me parler. Oui, j’en voulais à son ami et à lui de m'avoir fait reprendre ma forme humaine. Pour cause, je culpabilisais à mort et me sentais d'autant plus mal lorsque je me retrouvais face à mon père. Toutefois, alors que je me lavais dans les douches masculines, Stiles arriva et fut gêné de me savoir là. Je le rassurai en lui disant qu'il était bien chez les garçons. Je continuai en ajoutant que j'étais tout le temps frigorifiée et que l'eau dans les douches des filles était moins chaude que dans celles-ci. Bref un petit moment de discussion où Stiles fut de plus en plus embarrassé alors que je terminais de se doucher. Plus il parlait, plus il s'enfonçait, et plus ça m'amusait. D'ailleurs, je le fis se sentir encore plus gêné lorsque je lui dis qu'il me regardait. Bien sûr, il nia. Je sortis de la douche toute nue et j'enroulai une serviette autour de moi en lui demandant pourquoi il restait là s'il ne me regardait pas. C'est là qu'il me demanda pourquoi je lui avais mis un coup de poing. Je lui expliquai donc mes raisons puis j’ajoutai que je voulais qu'il m'aide à redevenir un coyote. Il me répondit qu'il connaissait quelqu'un qui pourrait m'aider à me transformer de nouveau. En échange, il voulait avoir accès aux sous-sols d'Eichen House. J'acceptai de lui venir en aide, en espérant qu'il tiendrait sa promesse...

Je provoquai une bagarre avec un autre patient histoire de faire diversion et je volai les clés dont il avait besoin pour se rendre où il souhaitait. Seulement en voulant se rendre là-bas il se fit choper et le personnel lui injecta des tranquillisants en le mettant en isolement. Je l'ai donc retrouvé là-bas en cassant la serrure de la porte pour pouvoir le rejoindre alors qu'il était en train de cauchemarder visiblement. Je le fis sortir en le faisant passer par un autre accès pour aller aux sous-sols.

Une fois sur place je lui demandai ce qu'il cherchait et il me désigna une porte où était inscrit le chiffre 5 à l'envers dessus. Je voulus savoir ce que signifiait ce symbole et il me répondit que ça voulait dire "Soi-même". Je cherchai à en apprendre davantage, mais visiblement il ne voulait pas se confier à moi alors je lui rappelai qu'il pouvait le faire, car jamais je ne le jugerais. Ensuite, nous avions commencé à fouiller dans des documents qui traînaient. C'est là qu'il me demanda de jeter un œil dans son dos afin de savoir si les lignes y apparaissaient toujours. Je le fis et lui répondis qu'il n'y avait plus rien. Il fit une drôle de tête tandis que je retirais mes mains de son dos en m'excusant du fait que j'aie tout le temps froid.

Je fus surprise qu'il prenne mes mains afin de les réchauffer, mais je ne trouvais pas ce contact désagréable. Loin de là même ! Il me fit rire en disant qu'effectivement j'étais froide. Il garda mes mains dans les siennes. Nos regards se croisèrent et je ne pus m'empêcher de l'embrasser. Il me demanda si c'était son premier baiser et je lui répondis par l'affirmative tout en souriant et il continua en me demandant si c'était bien. Je fis un signe de tête positif alors que je le fixais, ne pouvant détacher mon regard du sien. Il me proposa de recommencer et je ne pus que lui répondre oui tellement j'avais apprécié ce premier baiser que je venais d'échanger avec lui. Je rompis ce second baiser après quelques instants afin de lui dire que je voulais essayer autre chose et puis je commençai à me déshabiller devant lui. Ensuite, tout était allé très vite et c'est ainsi que nous perdîmes tous les deux notre virginité ce jour-là. Je ne regrettais d'ailleurs pas d'avoir eu ma première fois avec lui. Ça avait été un moment magique même si ça s'était produit dans les sous-sols d'Eichen House.

Alors que nous venions de faire l'amour, que nous nous étions rhabillés et que nous faisions un gentillet câlin sur un canapé, je fus intriguée par des bruits qui semblaient venir de derrière la fameuse porte sur laquelle était inscrit le chiffre 5 à l'envers. À l'aide d'une batte de baseball, Stiles fracassa la porte afin de voir ce qu'il y avait derrière. Derrière nous tombâmes sur un cadavre et en fouillant dans la poche de son blouson, je trouvai une photographie que je tendis à Stiles. Je lui demandai s'il reconnaissait quelqu'un dessus. Il dit que oui il reconnaissait bien une personne et qu'il devait montrer ça à son ami Scott. L'un des autres patients d'Eichen House, Oliver arriva et mit un coup de taser à Stiles. Il fit exactement la même chose sur moi et face à la douleur je me laissai glisser le long du mur. Il profita de ce moment pour m'injecter un tranquillisant dans la jambe. Tandis que j'étais inconsciente, le Nogitsune fit du chantage à Stiles. S'il le laissait entrer dans sa tête, il ne perforerait pas la mienne en échange. Stiles décida de céder. C'est au moment où il fut sous l'influence du Nogitsune et qu'il frappa Oliver que je revins à moi en prononçant le prénom de Stiles, mais je remarquai que ce n'était pas lui à sa façon de sourire qui n'était pas la même que d'habitude.

Suite à tout ceci je quittai Eichen House et me lança à la recherche de Scott McCall afin qu'il m'apprenne à me transformer de nouveau en coyote, mais aussi et surtout pour qu'il aide Stiles à redevenir lui-même. En parallèle, je fis mon entrée au lycée de Beacon Hills. D'ailleurs, je ne me sentais pas à l'aise en classe. J'y allais sans vraiment en avoir envie et, dès que je le pouvais, je retournais dans les bois, le seul endroit où je me sente bien et en sécurité. En effet en classe j'avais du mal avec l'autorité des professeurs, mais également à être parmi toute cette foule de lycéens. Pourtant je faisais des efforts et j'essayais de me fondre dans la masse, mais ce n'était pas facile...

Je débutai une relation avec Stiles que j’appréciais beaucoup, me faufilant très souvent dans sa chambre en pleine nuit. J’étais désormais un membre de la meute de Scott. Un jour, nous dûmes tous aller au Mexique afin de retrouver Derek Hale. Nous le retrouvâmes, mais celui-ci avait visiblement rajeuni d’après ce qu’on m’avait expliqué.

Grâce à mon copain qui m’était d’un soutien indéfectible, j’apprenais les codes humains, mais aussi à me maîtriser, car je craignais toujours de lui faire malencontreusement du mal. Chose incroyable, le jeune Stilinski ne semblait point craindre mon côté coyote-garou. D’ailleurs, il me le prouva en restant à mes côtés lors d’une nuit de pleine lune où j’aurais pu le massacrer. Stiles m’aidait aussi avec les cours, car j’avais beaucoup de lacunes à cause de toutes ces années où je n’avais pas été scolarisée.

Avec mes amis, nous luttions pour ne pas nous faire abattre, car nos noms – ainsi que ceux de beaucoup d’êtres surnaturels – étaient inscrits sur une liste noire. Quelqu’un nommé le bienfaiteur souhaitait nous voir morts et offrait de grosses sommes d’argent à quiconque parviendrait à nous tuer.

Un jour, une épidémie se déclencha au lycée. Celle-ci avait pour but d’achever les créatures surnaturelles. Quant aux humains, ils étaient souffrants, mais ne craignaient pas de dépérir. Scott, Kira, Stiles et moi avions trouvé refuge dans le caveau des Hale. Je ne me sentais pas bien, mais heureusement mon copain me réconfortait tandis que je somnolais allongée contre lui. Sauf qu’il devait s'en aller prévenir que nous étions ici. Je ne voulais pas qu’il me laisse, mais il promit de revenir, de ne pas me laisser tomber. Il me passa sa veste afin de me réchauffer en son absence. Je ne pus m’empêcher de pleurer lorsqu’il s’en alla. Au bout d’un moment, à travers la porte blindée, mon amoureux donna le nom de l’antidote. La renarde, le loup ainsi que moi-même on ne voyait plus rien, mais par chance, McCall parvint à trouver le pot dans lequel se trouvait le remède dont on avait besoin. En s’écrasant sur le sol, les particules dans l’air firent leur effet et, lorsque je recouvrai la vue, je jetai un œil au bout de papier que j’avais senti un peu plus tôt dans les poches du manteau de Stiles. Lorsque je découvris sur la liste noire qu’à la place de Malia Tate, il était inscrit Malia Hale, j’en conclus qu’il m’avait caché le fait qu’en réalité je n’étais pas la fille biologique des Tate, mais de Peter. On m’avait donc menti toute ma vie. J’étais choquée de ne découvrir que maintenant qu’en fait j’avais été adoptée par les Tate. Pourquoi mon père Henry ne m’avait rien dit à ce sujet ? Le jeune Stilinski souhaitait me parler, mais je ne répondis pas et je le laissai en plan.

Souhaitant en savoir plus sur ma naissance ainsi que mon adoption, plus tard je retournai fouiller le caveau de la famille Hale. Je réussis à forcer leur coffre-fort, trouvant à l’intérieur les papiers concernant mon adoption. Sauf que mon géniteur débarqua et me mit en tête que j’étais une tueuse comme lui – bien que pour ma part je n’avais pas volontairement assassiné ma mère et sa sœur – ce que je ne tenais pas à être, bien que m’en voulant encore pour la mort de Kylie et d’Evelyn, je ne pus m’empêcher de penser qu’il devait avoir raison. Nous parlâmes ensuite de la liste noire et je fis remarquer à Peter qu’il n’était point dessus contrairement à mes amis et moi – ce que je trouvais bizarre. Ensuite, il proposa de me rendre un service en retrouvant ma mère biologique. Mais s’il voulait faire ça, c’était surtout parce que sa sœur Thalia avait effacé une partie de sa mémoire – tout ce qui avait un rapport avec ma conception, ma venue au monde, mon adoption, etc. Apparemment, il avait une piste concernant ma génitrice qui se ferait appeler "la louve du désert" autrement dit un coyote comme moi.

Plus tard, dans la soirée, je fis un débrief à Stiles de la discussion que j’avais eue un peu plus tôt avec Peter. Il ne voyait pas ça d’un bon œil, mais de mon côté tout ce qui m’importait c’était d’en apprendre plus sur ma mère biologique. Puis il me dit que j’avais peut-être le même sang que Peter, mais que je n’étais pas comme lui. Je commençais à en douter à cause de ce qui s’était passé la nuit de ma première transformation. J’appris à mon copain des choses que je ne lui avais point dites jusqu’ici à savoir le fait que j’avais dit à voix haute pendant la dispute avec ma mère adoptive « Je voudrais que vous soyez tous morts ». Pour mon petit ami, les pulsions meurtrières ne sont pas héréditaires, mais je craignais que si.

Lors d’une soirée organisée au lycée, tandis que j’étais en train de danser en m’alcoolisant, je racontai à Scott mon dernier échange avec mon géniteur. Puis lorsque j’indiquai à McCall que je tentais de me soûler, celui-ci me dit que c’était impossible et que c’était probablement dû à notre pouvoir de guérison. Plus tard, ce soir-là des policiers qui avaient entendu parler de la liste du bienfaiteur tentèrent de nous exterminer Liam, l’alpha de la meute ainsi que moi-même. Par chance, Derek ainsi que Braeden vinrent nous prêter main-forte et sauver nos fesses.

Je retrouvai Stiles à l’hôpital. Pendant qu’on était en train de discuter, Melissa McCall n’avait rien trouvé de mieux à faire que de nous enfermer tous les deux dans une chambre. Malgré tout, il y avait eu du bon puisque ça avait permis qu’on fasse la paix. Le jeune Stilinski me demanda si je le détestais, je lui répondis que je l’aimais beaucoup, ce qui eut l’air de lui faire plaisir. Nous nous embrassâmes, scellant ainsi le fait qu’on venait de se remettre ensemble.

Avec mon copain, nous nous étions alliés pour bosser à propos de la liste noire. Alors qu’on était dans l’ancienne demeure de la grand-mère de Lydia, quand le tourne-disque fut arrêté, je continuai d’entendre tout de même du bruit. Celui-ci provenait de derrière le mur de la pièce blanche insonorisée. Nous le détruisîmes et trouvâmes des serveurs. C’étaient eux qui diffusaient la fameuse liste noire. Après avoir récupéré une clé, nous pûmes les arrêter et ainsi mettre fin à tout ce cirque. Dorénavant, le règne du bienfaiteur était arrivé à son terme.

Alors que j’étais avec Stiles dans sa chambre, son père débarqua avec une bonne nouvelle. Apparemment, Eichen House avait effacé ses dettes. Pour fêter ça, le shérif proposa de nous emmener dîner. Il me demanda quel était mon plat préféré, aussitôt je lui fis savoir que c’était le cerf, mais mon copain s’empressa de dire qu’en fait j’aime les pizzas. Plus tard, j’assistai au match de Lacrosse, soutenant mon amoureux. C’est à ce moment-là que mon géniteur arriva et me demanda de liquider Kate Argent. En échange, si j’acceptais, il me donnerait des informations concernant la louve du désert.

Pendant qu’on était en voiture – par une nuit de pleine lune, en train de rouler vers Mexico – et que je m’inquiétais pour la meute, je dis à Peter que je ne tuerais point cette femme, préférant écouter Scott qui prônait le fait qu’on ne devait assassiner personne. Évidemment, n’étant pas d’accord avec ça, il chercha à me persuader en disant que, selon lui, je le ferais si Stiles se retrouvait en danger. Nous finîmes par rejoindre nos amis qui étaient en mauvaise posture – principalement Derek, qui était gravement blessé. Le neveu de Peter nous demanda de retrouver Scott. Ce dernier était devenu un guerrier fauve par la faute de Kate Argent. Avec mon géniteur, Liam et mon petit copain, nous nous lançâmes à la recherche de Kira et du jeune McCall. Un guerrier fauve se lança à notre poursuite. Stiles – envoyé par moi-même – continua à chercher Kira et Scott pendant que, les autres et moi, nous nous occupions de neutraliser nos ennemis. Suite au conseil de mon père biologique, j’allais tuer l’un des guerriers, mais mon petit-copain de retour avec miss Yukimura m’arrêtèrent et me dirent qu’il ne s’agissait pas de n’importe qui, que sous ce masque et cet accoutrement se cachait le véritable alpha alias notre ami Scott. Celui-ci n’était plus lui-même, il allait donc falloir qu’on trouve un moyen de le "ramener", mais avant ça, on devait le maîtriser puisqu’il s’en prenait à nous. Ce fut Dunbar qui trouva les bons mots et permit à l’alpha de reprendre le contrôle de son propre corps. Quand McCall accusa Peter d’avoir tout manigancé par soif de pouvoir, je fus choquée par ces révélations et m’éloignai de ce dernier, écœurée par tout ce qu’il avait pu faire pour nous nuire. Lorsque mon père biologique se transforma, je commençai à faire de même tout en grognant contre lui, voulant l’empêcher d’attaquer quiconque, mais il m’envoya valser. Puis un combat débuta entre l’ancien alpha et son successeur. Malgré les craintes que nous avions, ce fut Scott qui eut le dessus. Il ne le tua pas pour autant, mais mis K.O. mon père biologique.

Une fois que nous fûmes sortis de l’église, monsieur Argent nous expliqua qu’on avait assez d’aconit jaune pour anesthésier Peter jusqu’à ce qu’on soit de retour à Beacon Hills. Il nous conseilla de faire attention avant de nous expliquer qu’il avait passé un accord avec les Calavera, qui avaient promis de nous laisser tranquilles à la condition qu’il traque Kate et la tue.

Du jour au lendemain, sans que je ne comprenne ce qui s’était passé, en ouvrant les yeux, je réalisai que j’étais totalement redevenue un coyote et au milieu des bois. Sauf que, grâce à mon odorat, je pus sentir que je ne me trouvais pas dans la réserve de Beacon Hills. Surtout que je n’avais pas réussi à retrouver ma tanière, celle dans laquelle j’avais vécu pendant huit ans. J’avais donc perdu tous mes repères et je ne disposais plus de quoi me raccrocher. Bien que je n’aie aucune notion du temps qui avait pu s’écouler depuis mon arrivée dans cet endroit, en réalité j’étais ici depuis un an et demi. En vingt mois, je n’avais pas une seule fois repris mon apparence humaine. Il allait donc falloir que quelqu’un me vienne en aide. Probablement que je serai choquée lorsqu’on m’annoncera qu’on est loin de chez nous et que nous avons fait un bond dans le temps. Pour l’heure, je n’ai conscience de rien et continue à gambader dans la nature.