Aujourd’hui devrait être une bonne journée normalement puisqu’il fait beau et que je suis heureuse. Pourquoi ça ? Tout simplement parce que Nick avait décidé qu’on allait quitter l’hôtel en amoureux, ce qui nous changerait un peu étant donné que la plupart du temps on restait ici pour son travail, mais également, car on y vit. On s’était levé tôt pour pouvoir profiter au maximum. Je ne connaissais pas l’entièreté du programme du jour, mais ce que je savais, c’est qu’on irait prendre un bon petit-déjeuner une fois que mon petit-copain aurait fini ce qu’il avait à faire à la banque. Je l’avais donc accompagné là-bas, mais j’allais devoir l’attendre gentiment, n'ayant pas la permission de me rendre avec mister Danielson au coffre-fort. Je souris au bisou qu’il déposa sur ma joue avant qu’il ne me dise qu’il n’en aurait pas pour longtemps.

Me voilà désormais dans le hall à ne pas savoir quoi faire. Histoire de m’occuper ne serait-ce que cinq minutes, je décidai de m'avancer vers les guichets. Je me retrouvai derrière un garçon aux cheveux noirs. Je patientai, n’étant pas particulièrement pressée. Sauf que, subitement, les portes d’entrée s’ouvrirent, laissant s'engouffrer des personnes armées et cagoulées qui annoncèrent qu’il s’agissait d’un hold-up et ordonnèrent de nous asseoir. Je me tournai pour regarder dans leur direction et mon cœur se mit à cogner fort sous le stress et par pur réflexe je serrai fort la lanière de mon sac à main, comme si ça allait aider… alors que ça ne serait sûrement pas le cas. Puis mes pensées s’envolèrent vers Nick, il fallait que je le prévienne de ce qui se passait. Étant toujours debout, je fis volte-face afin d’éviter qu’on me repère en train de chercher mon téléphone. Je l’attrapai et je lus à la hâte le message de mon petit-ami. Celui-ci n’était pas encore au courant de ce qui se déroulait ici, ce qui était logique. Par contre, je fronçai les sourcils en réalisant qu’il était coincé au niveau des coffres-forts. N’ayant pas le temps de tergiverser, j’écrivis aussi vite que possible "Hold-up. Otage. S.O.S. " Je pus envoyer de justesse mon SMS avant qu’un des preneurs d’otage qui s’était rapproché de moi – sans que je le voie – ne me menace avec son joujou. « Ton portable ! Dépêche ! » Je grimaçai, mais ne tenant pas à faire dégénérer les choses, je coopérai et lui tendis mon smartphone. L’homme – d’après sa voix masculine et grave – l’attrapa de manière brute. Je croisai les doigts pour qu’il ne le casse pas et qu’il me le rende une fois qu’ils auront eu ce qu’ils voulaient. Me sentant toujours menacée, je n’en menais pas large et m’installai en tailleur sur le sol avant de poser mes mains sur la tête pour montrer que j’allais être docile désormais. J’aurais eu mieux fait d’écouter l’employé de la banque qui nous avait dit d’obtempérer, mais, sur le coup, je n'avais songé qu'à avertir mon amoureux afin qu'il soit au courant de la situation actuelle.