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 Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie

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Samantha Kingston
Samantha Kingston
MEMBRE ♔ BIG SCREEN HERO

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☽ Date d'arrivée : 30/03/2022
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MessageSujet: Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie    Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  Empty30.03.22 16:28



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NOM : Kingston ▬ PRÉNOM(S) : Samantha ▬ SURNOM(S) : Sam ou Samy ▬ ÂGE : 18 ans ▬ DATE DE NAISSANCE : A l'origine en 1997 ▬ NATIONALITÉ : Américaine ▬ GROUPE : Big screen hero ▬ AVATAR : Zoey Deutch ▬ SIGNES PARTICULIERS : Ayant vécu à de nombreuses reprises le dernier jour de ma vie, j’ai gagné en maturité. Ah oui, je fais des hypoglycémies par moments.
Samantha Kingston
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Description du caractère de votre personnage Quand j’étais plus jeune, on se moquait de moi sous prétexte que je portais un appareil dentaire rose, des lunettes et que j’aimais l’équitation. Ce qui me mettait mal à l’époque et m’a fait développer un manque de confiance en moi-même. Lorsque Lindsay s’est intéressée à moi et m’a intégrée à sa bande, j’ai commencé à devenir comme elles. C’est-à-dire que j’étais devenue méchante envers les autres et que je me moquais d’eux. C’est quand j’ai revécu à maintes reprises le dernier jour de ma vie que j’ai eu une grosse prise de conscience et que j’ai changé. Je me suis plus souciée des autres et de leur bien-être – aussi bien ma famille, mes amis que des camarades de classe. D’après ma mère, j’ai toujours eu un cœur en or. À présent, je suis à l’écoute des autres personnes et tente de les aider quand ils en ont besoin, je suis émotive vu que j’ai la larme assez facile, surtout quand je trouve une situation injuste et que ça me fait mal au cœur. Sinon, je suis loyale en amitié puisque même quand j’étais en froid avec mes copines, je ne les critiquais pas derrière leur dos et prenais limite leur défense lorsqu’on me parlait mal d’elles. En amour, je suis romantique puisque j’ai besoin d’avoir de réels sentiments pour me mettre en couple avec un garçon. Autre point me concernant, j’adore m’amuser en faisant des grimaces ou en riant avec ceux qui me sont proches.
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keep trying to understand me
Histoire de votre personnage

« Peut-être que pour vous il y aura un lendemain. Peut-être que pour vous il y en aura mille ou trois mille ou dix mille. Tellement de temps que vous pouvez savourer. Tellement de temps que vous pouvez gaspiller. Mais pour certains d’entre nous, ce jour est le dernier. Et ce que vous en ferez a de l’importance sur l’instant et peut-être pour l’éternité. Mais je ne savais rien de tout ça avant de le vivre. Le truc c’est que ça ne prévient pas. On ne se réveille pas avec un mauvais pressentiment ou en voyant des ombres bouger. Si vous êtes comme moi, vous vous réveillez 24 minutes et 47 secondes avant que votre meilleure amie passe vous prendre. Si vous êtes comme moi, votre dernier jour commence comme ça. »

Jour 1 :

Vendredi 12 février 2016 à 6h30, je me réveillai grâce à l’alarme programmée sur mon téléphone. Je souris en voyant un texto de ma meilleure amie Lindsay qui me souhaitait une joyeuse fête des amoureux, ce qui me fit sourire et même rire légèrement. Je vis un oiseau en origami posé sur mon lit, je l’attrapai et le regardai avant de me rallonger un instant, puis je me préparai à partir au lycée puisque Linds’ devait passer me prendre comme toujours. J’étais pressée et ignorais presque mes parents à qui je dis seulement que je ne prenais pas de petit déjeuner. Ma petite sœur me demanda si j’avais aimé son oiseau, mais je ne lui répondis pas. Je sortis et là elle me suivit en me tendant mes gants. Je la grondai un peu puisqu’Izzy savait bien que je n’aimais pas qu’elle touche à mes affaires, mais avant de filer je lui conseillai tout de même d’aller se mettre au chaud.

Dehors je retrouvai mon amie qui m’attendait devant dans sa voiture. Elle avait même pris en cours de route du café pour moi, mais aussi pour nos autres amies qu’on récupéra en cours de route. Dehors le temps n’était pas à la fête puisqu’il pleuvait, mais ça ne me gênait pas puisque je regardais la pluie tomber et que j’adorais ça. Nous avions donc récupéré Ally et enfin Elody. Sauf qu’en arrivant devant cette dernière la conductrice s’amusa en l’enfermant dehors. Ce qui nous faisait toutes marrer sauf une bien sûr, la victime. Pour nous convaincre de la laisser monter, elle souleva son haut et nous montra ses seins bien maintenus dans son soutien-gorge rouge. Tout en conduisant, la blonde était occupée sur son téléphone alors comme je n’aimais pas ça, je lui dis de ne pas envoyer de SMS au volant. Sauf qu’elle s’en amusa et me dit qu’elle ne me laisserait pas mourir vierge. En effet, c’était prévu que ce soir je passe à la casserole avec mon petit copain Rob. De ce fait, mes trois amies n’avaient plus que ça à la bouche et Elody m’offrit même un préservatif afin qu’on soit protégés. Le reste du trajet jusqu’au bahut nous le passâmes à écouter de la musique et à chanter.

Comme tous les ans pour la Saint-Valentin, les élèves s’offraient des roses entre eux pour se déclarer leur flamme. Tout en regardant l’endroit où étaient entreposées les fleurs, je confiai à mes amies que j’avais dû demander à Rob de remplir le formulaire afin qu’il puisse m’offrir des roses. Puis Ally parut regretter de ne plus être avec Matt, mais je lui répétai que selon moi elle était bien mieux sans lui et que nous trois on l’aimait pour de vrai. On se fit toutes un câlin puis la cloche du début des cours résonna.

En plein cours, il y avait déjà pas mal de roses sur ma table, mais des filles débarquèrent pour livrer d’autres roses dont une rouge de la part de mon amoureux. Sur son mot, il avait écrit « Bonne Saint-Valentin. J’te kiffe. Rob PS : Ça y est, t’es contente ? ». Oui, j’étais heureuse qu’il ait pensé à moi. J’en reçus une autre bicolore, magnifique comme le disait la fille qui me l’apporta, mais malheureusement je ne savais pas de qui elle venait. Il y avait un petit poème, sympa, je me demandais donc qui me l’avait fait parvenir. Je ne saurais dire pourquoi, mais je me tournai vers un ancien ami à moi et en voyant la façon dont il me regardait et son sourire, j’en conclus que c’était donc Kent l’expéditeur.

À la fin du cours, celui-ci vint me trouver et voulut savoir si la rose m’avait plu, mais je ne pris pas la peine de lui répondre puisque je ne jurais que par Rob mon petit copain. Juste après il m’informa du fait qu’il organisait une fête chez lui ce soir. Il voulait que je vienne, mais je n’étais pas plus emballée que ça. Encore moins s’il avait des vues sur moi comme je le pensais.

À la pause déjeuner, comme d’habitude j’étais attablée avec mes trois copines. À quoi passait-on notre temps ? J’écoutais les autres plus que je ne parlais, jusqu’à ce que son amoureux n’arrive, qu’on s’embrasse et qu’il ne me demande si j’avais bien reçu sa rose. Je lui confirmai que oui, mais en voyant son bouquet à la main, je fus intriguée et voulus savoir qui lui avait offert ces fleurs. Il me dit que ça venait de ma concurrence, c’est là qu’Edgecombe (Lindsay) le moucha en disant que je n’avais pas de concurrence digne de ce nom. Il en profita en disant que lui non plus et que c’était un signe qu’on était faits pour être ensemble, puis il m’embrasa de nouveau, mais s’arrêta quand Elody lui demanda s’il allait à la fête chez Kent. Évidemment, il voulait y aller pour la bière. Lorsqu’il me dit qu’il devait partir, je lui réclamais un autre bisou. Oui, j’étais accro à ce garçon. Rob était à peine parti que les filles reparlèrent de ma future première fois, vraiment intenables ! Je dus demander à Linds de se taire, mais le pire c’est qu'Elody me demanda si je m’étais rasée partout. Bon sang que c’était embarrassant ! Elles arrêtèrent quand passa devant nous Juliet Sykes. Cette fille mal coiffée dont on se moquait depuis bien longtemps maintenant. Dire que tous les ans on lui faisait parvenir une rose juste pour l’enquiquiner avec le mot suivant « Peut-être l’an prochain, mais probablement pas. ».

À la fin de la journée de cours, les filles m’aidèrent à me préparer pour le grand soir puisque je devais retrouver Rob à la fête de Kent. Appréhendant de passer à l’acte, je me renseignai auprès de Lindsay pour savoir si elle était stressée avant sa première fois. Elle me conseilla de ne pas flipper et de ne surtout pas me crisper si ça faisait mal parce que ça serait pire. Ce que je ne trouvais pas du tout romantique et puis ça ne me rassurait pas non plus. Apparemment, elle était persuadée que ça allait bien se passer puisque j’aime Rob et que je ne l’avais donc pas choisi au hasard. Je voyais bien qu’elle essayait de m’apaiser, mais pour être honnête ça ne fonctionnait pas vraiment.

Afin de ne pas trop m’angoisser, en arrivant chez Kent, je me détendis en dansant en compagnie de mes amies. Sauf que Linds me lâcha pour aller retrouver son copain, c’est à ce moment-là que mon ancien ami voulut me parler, mais n’ayant pas envie de l’avoir sur le dos je le snobai purement et simplement et m’en allai retrouver mon petit ami. Celui-ci étant alcoolisé venait de renverser sa boisson sur moi et m’embrassa, mais je lui mis un stop quand il commença à vouloir caresser mes seins en plein milieu de la fête. Il me demanda ce qui se passait, gênée, je lui dis qu’il n’y avait rien et que je le retrouverais tout à l’heure – il m’avait dit ne pas vouloir s’éterniser ici et que je n’aurais qu’à lui faire signe quand je voudrais m’en aller avec lui. Le sentant trop chaud je mis fin à notre baiser et partis rejoindre Ally. Lindsay qui était avec son mec nous appela, alors nous la rejoignîmes sur le canapé où elle était assise. Je ne cherchai pas à comprendre et m’installai sur ses genoux directement. On était toutes assez éméchées et c’est là qu’on réalisa que bientôt le lycée serait fini, ce qui me rendit nostalgique au point de me demander si on se souviendrait de tout ça dans quelques années. Alors qu’on se câlinait tranquillement, notre ennemie Juliet débarqua à la fête. Celle-ci nous fixait d’un drôle d’air, de ce fait Edgecombe me demanda de me lever pour qu’elle puisse faire de même. Elle alla la trouver et une joute verbale entre elles deux éclata. En voyant Sykes insulter mon amie, je fis de gros yeux ronds et décidai de se rapprocher au cas où elle aurait besoin d’elle. C’est là que Juliet nous sortit nos quatre vérités en face. À moi, elle disait que j’étais pitoyable. Tout ce que je trouvai à lui rétorquer c’était qu’elle n’était pas invitée à cette soirée. L’autre blonde voulut en venir aux mains avec ma meilleure amie, mais un garçon l’attrapa pour l’empêcher que ça ne dégénère davantage. Lindsay attrapa un gobelet et l’arrosa, pour ma part je la traitais de psychopathe. J’avais été la moins hargneuse de la bande parce que j’étais tout de même choquée des proportions que tout ceci prenait. Lorsque l’intruse fut partie, je demandai à Linds si ça allait et si elle n’avait rien, mais je n’obtins aucune réponse. Puis l’hôte de la soirée râla et voulut savoir ce qui s’était passé. Je lui dis simplement qu’elle nous avait agressées devant tout le monde. Évidemment, il nous accusa de l’avoir aspergée de bière et alors que j’essayais de s’éloigner de lui, il me rattrapa et me dit qu’il ne me reconnaissait pas. C’est là que je lui ordonnai de ne plus me toucher. Puis au moment où nous allions partir avec les filles, je vis mon petit ami complètement ivre qui était assis par terre et se tenait à la jambe d’une autre nana, mais je ne pouvais rien faire puisque mes amies m’entraînaient déjà dehors avec elles.

En voiture même si je ne disais rien, la conductrice dut sentir que je n’allais pas bien puisqu’elle me dit qu’elle était désolée pour Rob. Je ne répondis pas puis nous écoutâmes la musique et ma meilleure amie et moi fîmes bouger nos têtes, dansant comme on le pouvait. Cela m’amusa quelques instants jusqu’à ce que je ressasse les insultes qu’avait proférées Juliet à notre égard. Le pire c’est que je commençais à me dire qu’elle avait raison de penser qu’on était des pétasses. À minuit trente-neuf exactement en ce samedi 13 février, la blonde perdit le contrôle de son véhicule. C’est ainsi que je perdis la vie, durant cet accident.

Jour 2 :

C’est en entendant l’alarme de mon téléphone que j’ouvris les yeux, mais j’étais complètement sonnée. Au lieu de me réveiller à 6h30, mon portable indiquait qu’il était 6h50. Ce que ma mère me fit remarquer en me disant que j’avais vingt minutes de retard. Tiens, tiens, étrange… Puis les mêmes choses qu’hier se déroulèrent à savoir le texto que j’avais reçu de la part de Linds et les aboiements de chien que j’entendais. Je fus encore plus dans l’incompréhension lorsque je réalisai que j’étais en train de revivre la journée de la veille. Grâce à quoi je venais de le comprendre ? Ce que je vous disais juste avant et surtout ce foutu oiseau en papier que ma chère petite sœur m’avait fait hier et qui trônait de nouveau sur mon lit. D’ailleurs alors que je me recouchais me demandant ce qui se passait, ma frangine déboula dans ma chambre pour me demander si j’aimais son petit cadeau avant de me dire que ma mère voulait que je me lève. Étant perdue, je lui répondis qu’on était samedi, ce qui la fit rire. Elle dit alors à notre maman que je ne voulais pas me lever et cette dernière m’indiqua de ne pas l’obliger à monter dans ma chambre. Essayant de comprendre ce qui se passait, je trainai en longueur pour me préparer. À tel point que mon amie au lieu de m’attendre dehors venait de frapper à ma porte de chambre pour savoir pourquoi j’étais à la bourre. Je lui expliquai donc que j’avais du mal à démarrer suite à un cauchemar puis essayant d’éclaircir le mystère dans lequel je me trouvais, je lui demandai ce qui s’était passé hier soir. Sauf que sa réponse ne m’aidait pas du tout, encore moins quand elle mentionna le fait que ce soir je devais perdre ma virginité avec Rob. J’aurais bien aimé prendre une douche pour me remettre les idées en place, mais elle ne m’en laissa pas le temps.

Je vous passerai donc tous les détails similaires à ceux d’hier puisque je revivais les mêmes évènements étant donné qu’on était de nouveau le vendredi 12 février. En revanche, cette fois comme je savais que Kent craquait pour moi, j’avais volontairement laissé sa rose sur mon pupitre. Évidemment, il m’avait couru après dans les couloirs pour me la rapporter. Il pensait que je l’avais oubliée, mais je lui dis que non. Il ne comprenait pas et continua en me disant que plus j’avais de roses pour la Saint-Valentin et plus j’avais la cote. Sauf que là je m’en fichais complètement. Mon ancien ami insista en disant que la rose n’était pas de sa part, ce à quoi je répondis aussitôt qu’elle l’était et ça le gêna puisqu’il bredouilla de manière incompréhensible avant de me parler de sa fête. C’est là qu’en réfléchissant à tout ce joyeux bordel je le laissai planté là.

Je n’avais pas trop la tête à me préparer à sortir, pourtant j’étais avec mes amies et je fis part à Lindsay du fait que j’avais l’impression d’être encore dans un rêve d’hier ou alors qu’hier j’avais rêvé d’aujourd’hui. Bien sûr, elle ne me prit pas au sérieux et me bouscula en me disant que j’étais pourtant réveillée.

Et voilà qu’à nouveau je me retrouvais à cette soirée chez Kent. J’essayais de m’amuser, mais j’étais assez soucieuse puisque j’avais l’impression de me trouver dans un jour sans fin. Quand mon copain renversa sa boisson sur moi, je lui dis que je devais lui parler, que je me sentais à côté de la plaque, pas dans mon assiette et que je flippais, l’empêchant ainsi de me toucher. Au lieu d’essayer de me comprendre, il se mit à râler et ne m’écouta pas. Soi-disant j’avais toujours un truc qui n’allait pas. Il me laissa donc en plan pour aller se ravitailler en alcool. Je n’en revenais pas de la façon dont il me traitait. Étant trop perturbée je ressentis le besoin de m’isoler et partis donc m’enfermer dans une pièce où je n’étais pas censée entrer d’après l’affiche qui était dessus. Alors que je fixais un mur sur lequel étaient accrochées des photos, affiches et coupures de journaux, j’entendis derrière moi la voix de Kent qui me demandait ce que je faisais là. Je lui balançai l’excuse bidon de m’être perdue en cherchant les toilettes et c’est là qu’il me fit part du fait que me voir là lui donnait une impression de déjà-vu. Celle-ci même que je ressentais depuis mon réveil ce matin. Trouvant cela trop bizarre je le laissai seul et repartis rejoindre mes amies.

Ne me sentant pas de rester j’indiquai à Lindsay que je voulais rentrer, mais les filles n’y tenaient pas. De plus, la blonde ne comprenait pas pourquoi je souhaitais partir alors qu’à la base je devais m’offrir à Rob. Oui, ça aurait dû être le cas, mais j’avais changé d’avis à cause du comportement qu’il avait eu envers moi il y a quelques minutes de ça. Je n’eus malheureusement pas le temps de m’en aller puisque la jeune Sykes déboula. J’assistai de nouveau à l’affrontement entre les deux blondes. La veille, je n’y avais déjà pas grandement participé, mais là je le fis encore moins puisque j’avais juste prononcé le prénom de Juliet sans l’insulter cette fois. J’étais plus mal à l’aise qu’hier de les voir s’affronter de la sorte et j’essayais d’analyser la situation. J’avais même de la peine pour cette pauvre fille qui se faisait lyncher comme pas possible par ma meilleure amie.

Au retour, dans la voiture, je savais que l’heure de ma mort allait arriver, alors je demandai aux autres filles ce que les gens penseraient de nous quand on serait mortes, mais elles ne me prenaient pas au sérieux. Très bien, tant pis dans ce cas… Par contre, craignant le pire, je prévins la conductrice qu’elle devait faire attention au camion, ce qu’elle ne comprit pas évidemment. Mais au moins, elle ne s’était pas fait surprendre par celui-ci, ce qui était déjà bien. Toutefois, ça ne changea rien au constat final puisque le véhicule tourna sur lui-même. C’est là que j’en déduisis que ce n’était pas un rêve. Je pris donc conscience que j’avais vu juste depuis ce matin, je revivais bel et bien le dernier jour de ma vie.

Jour 3 :

Aujourd’hui, je me réveillai encore plus tard puisque je vis sur l’écran de mon téléphone qu’il était 6h52. Comme si à chaque fois je revenais à la vie avec quelques minutes en moins au compteur pour démarrer ma journée. En voyant cela, je me rallongeai et me mis à pleurer. Pourquoi est-ce que j’étais dans ce cauchemar ? Izzy revint encore me voir et je lui demandai de dire à notre mère que j’étais malade puisque je n’avais pas envie de retourner au lycée. Ma sœur comme l’aurait si bien fait notre chère maman posa sa main sur mon front et me dit qu’il n’était pas chaud. Je lui demandai d’arrêter et attrapai sa main, ce qui la fit rire. Quant à moi, je n’étais pas bien puisque j’avais des flashs du moment où la voiture de mon amie avait fait des tonneaux.

« Avant cet instant, la mort n’était pour moi qu’une vague idée. »

Comme je refusais de sortir de mon lit, ma frangine était partie et ma mère s’était pointée pour savoir si j’étais réellement malade. Je l’informai donc du fait que je ne me sentais pas bien. Ça étonnait ma chère maman que je ne veuille pas me rendre à la Saint-Valentin du lycée, alors elle chercha à savoir s’il m’était arrivé quelque chose. Comme je ne savais pas quoi lui répondre, elle me demanda si je m’étais disputée avec Rob. Sauf que je voulais juste être tranquille alors je lui dis de s’en aller, ce qu’elle n’apprécia pas. Apparemment, elle voulait m’aider, tandis que moi je voulais me rendormir. Elle accepta ma requête et me laissa rester un peu au lit.

Comme maman devait aller bosser pour dix heures, elle m’emmena au lycée un peu avant cet horaire. Sauf que me sentant toujours mal, j’avais du mal à descendre de la voiture. Voyant mon état, ma mère m’assura que ça irait mieux lorsque je verrais toutes les belles roses qui devaient m’attendre. Si seulement elle savait ce qui m’arrivait… Elle m’enviait d’être populaire puisqu’elle n’avait pas eu cette chance à mon âge. Apparemment, on ne la trouvait pas jolie et elle n’avait pas encore embrassé de garçon à cette époque. Avec son anecdote, elle parvint à me faire sourire puis avant de descendre, je me tournai vers elle pour lui dire que moi je la trouvais super belle. Puis je quittai la voiture et rentrai dans le lycée, me perdant dans mes réflexions.

« Peut-être que tout était lié. Peut-être qu’une envolée d’oiseaux pouvait provoquer un déluge et que le cours des évènements dépendait d’un rien. Les choses pouvaient peut-être changer. Je pouvais peut-être tout changer. »

Au réfectoire, j’annonçai à ma bande de copines que ça ne collait plus entre Rob et moi. Elody ne comprenait pas pourquoi je disais ça, alors je leur expliquai que sur la carte de la Saint-Valentin il avait osé m’écrire « J’te kiffe » ce que je trouvais pitoyable après cinq mois passés en couple avec lui. Elody pensait qu’il attendait peut-être ce soir pour me faire une déclaration, sauf que moi je ne voulais pas coucher avec lui pour entendre les mots « je t’aime » sortir de sa bouche, c’était juste hors de question. J’ajoutai ensuite que je le voyais tous les week-ends, mais que là j’avais juste envie d’une soirée pyjama entre filles comme au bon vieux temps. Elles eurent du mal à accepter, mais comme j’insistai en disant ne pas vouloir gérer la situation avec Rob aujourd’hui, elles finirent par aller dans mon sens. Mais c’est là que Lindsay envoya un SMS à mon petit copain pour lui faire savoir que j’avais soi-disant mes règles afin qu’il me laisse tranquille. Au moins, ça allait me permettre de souffler un peu. Lorsque Juliet arriva dans la cantine et qu’elles commencèrent à raconter n’importe quoi à son sujet, je leur demandai de me rappeler pourquoi au juste on détestait cette fille. Parce que oui, c’était flou dans mon esprit en fait. C’est là qu’Ally me rappela le moment où la blonde avait pissé dans son duvet au camp scout en CM2. Quant à Linds, elle trouvait ses dessins glauques. Ma meilleure amie ne comprenait pas pourquoi je me préoccupais de cette fille puisque selon elle, elle était bonne à enfermer. Pour ma part, je supportais de moins en moins cet acharnement envers l’autre blonde. Eh oui, je trouvais infecte cette façon dont on la traitait. La pauvre était toujours seule, à l’écart des autres. C’était tout simplement injuste à mes yeux.

Après le déjeuner, je me rendis à mon casier et c’est là que Kent m’apporta les roses que j’aurais dû recevoir lors du cours d’histoire. Je trouvais son attention trop mignonne et lui dis que c’était gentil. Ensuite, il me donna sa rose que je fixai quelques instants avant de relever le regard vers mon ancien ami à qui j’offris un joli sourire puisqu’il avait raison, celle-ci se démarquait vraiment des autres. Je le remerciai et c’est là qu’il me sortit qu’il n’avait jamais dit qu’elle venait de sa part. Peut-être, mais moi je le savais, j’en avais l’intime conviction depuis le premier jour. Il me fit même rire lorsqu’il dit que l’expéditeur avait mis du cœur à choisir cette fleur. Puis il me parla de l’absence de sa mère et de la fête qu’il donnait donc à cette occasion. Il s’inquiéta du fait que je ne me souvienne plus de son adresse étant donné que je n’étais plus allée chez lui depuis le CE2. Il tenait encore à ce que je vienne, mais je déclinai son invitation. C’est là qu’il tenta de m’amadouer en me rappelant la fois où j’étais tombée d’un arbre chez lui, sauf que ça ne fonctionna pas puisque je persistais à lui dire que je ne viendrais pas ce soir.  

Le soir même avec mes amies nous fîmes donc une soirée pyjama comme je le souhaitais. Même en n’allant pas à la fête de Kent, j’en entendais parler puisque les filles suivaient les potins via leurs téléphones. Apparemment même si on n’était pas là-bas, ça n’avait rien changé au fait que Juliet s’y était pointée et que Rob s’était rendu malade à force de boire. Quant à mon tour, je mis le nez sur mon téléphone, je fixais l’heure et c’était justement le moment où j’étais censée rendre mon dernier souffle. J’étais en train d’angoisser, mais personne ne s’en rendait compte tellement toutes les trois étaient absorbées par leurs conneries. J’essayais donc de me rassurer toute seule en soufflant et en répétant à voix basse que je n’allais pas mourir. Après tout, ça serait logique non puisqu’on ne se trouvait pas en voiture, donc il n’y aurait pas d’accident. En voyant minuit quarante sur mon écran, je me mis à pleurer de soulagement puisque les autres jours j’avais perdu la vie à trente-neuf. Encore une fois, mes copines ne virent rien, mais je ne pus m’empêcher de leur dire que je les aime tellement j’étais heureuse en cet instant d’être encore là. Ce qui eut l’air de les surprendre, mais au moins, Linds répondit qu’elles aussi m’aimaient, même si derrière elle m’avait traitée de chelou, ce dont je me fichais éperdument. Je posai ma main sur mon cœur puis nous décidâmes de dormir installées dans le salon.

À cinq heures du matin, nous fûmes toutes réveillées par les notifications provenant de nos téléphones. C’est là qu’on apprit la nouvelle, Juliet Sykes s’était suicidée. Ce que je ne comprenais pas puisque nous n’étions pas allées à la soirée, donc il n’y avait pas eu cette méchante altercation entre elle et nous quatre. Ce n’était donc pas logique selon moi. Ce qui me chamboulait pas mal, en revanche ça n’avait pas l’air d’affecter Lindsay qui disait qu’on n’allait pas se la jouer hypocrites pour elle. Tout à coup, je fus surprise d’entendre Ally dire que l’autre blonde était la meilleure amie de Linds en CM2. Je n’étais nullement au courant de ça, alors j’écoutais avec attention la discussion entre mes amies. La jeune Harris (Ally) semblait avoir plus de compassion qu’Edgecombe qui ne voulait plus entendre parler de son ancienne meilleure amie. C’est là d’ailleurs que notre hôte Ally décida de partir dormir dans sa chambre et qu'Elody la suivit, nous laissant donc seules la blonde et moi. J’en profitai donc pour demander plus d’informations à la blondinette qui me tacla en me rappelant que je portais à l’époque un appareil dentaire rose et que je faisais du poney. Si elle croyait s’en sortir comme ça, elle se fourrait le doigt dans l’œil. J’insistai donc puisque je voulais connaître le fin mot de l’histoire et surtout je me sentais coupable de la mort de cette fille, alors je rappelai à mon interlocutrice qu’on s’était moquées d’elle pendant des années. Toutefois, elle ne voulut rien savoir et me dit que ce n’était pas de notre faute si elle était morte. Elle mit court à la discussion en disant que je ferais mieux de dormir. Voyant que ce n’était pas la peine que je persiste, je fis donc ce qu’elle me dit.

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PRÉNOM : Vanessa ▬ PSEUDO : / ▬ ÂGE : Dans la trentaine ▬ RÉGION : Hauts de France ▬ COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? : Par  @Steve Harrington  d'amour  Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  2552958551  ▬ DC : Billy Hargrove ▬ INVENTÉ/SCÉNARIO : Inventé ▬ UN TRUC A RAJOUTER ? :  Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  1685678854
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MessageSujet: Re: Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie    Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  Empty30.03.22 16:28



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NOM : Kingston ▬ PRÉNOM(S) : Samantha ▬ SURNOM(S) : Sam ou Samy ▬ ÂGE : 18 ans ▬ DATE DE NAISSANCE : A l'origine en 1997 ▬ NATIONALITÉ : Américaine ▬ GROUPE : Big screen hero ▬ AVATAR : Zoey Deutch ▬ SIGNES PARTICULIERS : Ayant vécu à de nombreuses reprises le dernier jour de ma vie, j’ai gagné en maturité. Ah oui, je fais des hypoglycémies par moments.
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Histoire de votre personnage

Jour 4 :

En entendant l’alarme de mon téléphone, je ne compris pas. Pourquoi ? Comment était-ce possible que je vive encore cette journée alors que pourtant j’avais évité l’accident mortel en n’allant pas à cette soirée avec les filles ? En soupirant, j’arrêtai donc la musique qui provenait de mon portable.  

« J’avais fait tout ce qu’il fallait et rien n’avait changé. »



Les jours passèrent et se ressemblèrent sensiblement, à quelques détails près. J’étais toujours coincée dans cette fichue boucle temporelle malheureusement. J’en faisais même des cauchemars tellement c’était horrible. Je n’arrivais pas à comprendre comment éviter de vivre encore et encore ce foutu vendredi 12 février 2016. Que devais-je faire pour mettre fin à cet enfer ?

« La journée commence et s’achève toujours pareille quoi que je dise, quoi que je fasse. Alors si c’est comme ça, je vais la vivre comme j’en ai envie. »

C’était après avoir pensé ceci que je décidai de me rebeller, en commençant par mon maquillage et mes vêtements dark dignes d’une rockeuse ou d’une gothique. Évidemment lorsque je descendis de ma chambre, ma mère n’approuva pas ce nouveau style et voulut que je me change, mais je m’en moquais, il était hors de question qu’on me dicte ma conduite aujourd’hui. Alors je lui tins tête et fis exactement de même avec mon père qui tentait de s’en mêler, quant à ma sœur je l’envoyai balader aussi, lui hurlant carrément de ne pas à toucher à mes affaires lorsqu’elle voulut m’apostropher pour me donner mes gants. Ma chère maman menaça de me punir, ce à quoi je rétorquai que j’avais déjà une punition. Eh oui, ma vie ressemblait à cela depuis X temps maintenant. J’attrapai tout de même un manteau puis sortis à l’extérieur pour aller rejoindre Lindsay.

« Peut-être que j’étais dans l’enfer des morts. Peut-être que j’étais dans l’enfer des vivants. Ça n’avait aucune importance. Plus rien n’avait d’importance. »

À son tour, ma meilleure amie me fit comprendre que j’avais un drôle de look aujourd’hui, alors je lui répondis que j’étais fringuée en catin. N’étant pas habituée à me voir comme ça, elle en resta choquée et je dus la faire bouger pour pouvoir monter dans sa voiture. Aussitôt, elle me demanda si je m’étais levée du mauvais pied. C’est là que je dis plus pour moi-même qu’autre chose que ça faisait quelques jours que ça durait. Puis sur le chemin du lycée, n’en pouvant plus d’entendre les conneries des filles, je ne pus m’empêcher de dire « ça va cinq minutes » ce qui n’était pas dans l’oreille de sourdes puisqu'Elody demanda ce qui m’arrivait. Je l’ignorai jusqu’à ce que je « grogne » quand elle voulut me donner sa capote. C’était un cadeau qu’elle disait… Elle pouvait bien se le garder. Par la suite, la blonde s’en mêla en disant que je devrais le prendre sauf si je voulais faire un élevage de MST. Étant trop sur les nerfs je lui claquai qu’elle s’y connaissait dans ce domaine. Dans la foulée, elle me tacla en me sortant qu’au moins elle n’était plus vierge. Ce qui me fit sortir de mes gonds encore plus et je lui balançai donc ses quatre vérités en pleine figure. Notamment le fait qu’elle se fichait de tout le monde sauf d’elle-même. Elody chercha à s’en mêler, mais je la renvoyai dans ses buts puis je mis en porte à faux la blondinette qui ne voulait pas que je m’en prenne aux autres. C’était hors de question que je me taise aujourd’hui, alors je sortis aussitôt toutes les saloperies qu’elle avait pu dire à leur sujet derrière leur dos, au moins maintenant elles sauraient qu’elles avaient plutôt intérêt à se méfier de Linds qui n’était pas tendre avec elles. Sauf que je ne pus en dire long puisqu’Ally me demanda d’arrêter et que la leadeuse me hurla de descendre de sa voiture. Mais avant de sortir, je lui dis qu’elle allait pouvoir se faire plaisir à cracher sur moi. Ce qu’elle n’allait sûrement pas se gêner de faire désormais. Et voilà comment je m’étais retrouvée sur le bord de la route, je dus me débrouiller seule pour aller jusqu’au lycée maintenant que je m’étais embrouillée avec les filles.

Une fois en cours j’étais toujours d’une humeur de dogue alors lorsqu’une des élèves chargées de distribuer les roses arriva avec celle du jeune McFuller (Kent) je lui dis de manière peu sympathique de garder ses commentaires pour elle. Me fichant bien des fleurs que j’avais reçues, je me levai de sa chaise et jeta le bouquet à la poubelle. Ce qui fit halluciner mes camarades, sans compter notre prof qui disait que je venais de briser des cœurs. Je me tournai vers lui avec un grand sourire aux lèvres et lui demandai si le sien était inclus dans le lot de cœurs brisés. Il ne comprit pas alors je reformulai sa phrase, l’allumant comme le disait l’un des mecs de la classe. Dommage, Monsieur Daimler ne rentrait pas dans mon jeu et me renvoya à ma place. Lorsque j’y fus de retour, on me fit passer un mot provenant de mon ancien ami sur lequel était noté : « Ce n’est pas toi ». Je le fixai quelques instants avant de l’arracher purement et simplement.

Dans les couloirs tout en mâchant mon chewing-gum je vis Lindsay, Ally et Elody qui me firent signer de dégager. Toujours en colère, je repris donc mon chemin et aperçus Juliet que je suivis. Je la vis installée dans une salle où elle faisait du dessin sur un chevalet. Elle dut sentir mon regard puisqu’elle se tourna vers moi. À ce moment-là, je partis en revoyant des flashs de la soirée quand mes amies et moi nous en prenions à elle, ce qui me fit avoir les larmes aux yeux puisque je m’en voulais pour tout ce qu’on lui avait fait subir pendant tant d’années. Et encore, ce n’était pas moi la pire, mais disons que je n’avais rien fait pour empêcher Linds de la maltraiter au point que personne ne veuille traîner avec la jeune Sykes. Me sentant mal et voulant être seule, à la sonnerie j’entrai dans les toilettes pour s’y planquer, mais je tombai nez à nez avec Anna Cartullo, une autre victime de mes copines. Nous fîmes aussi surprises l’une que l’autre de nous voir. Puisqu’on était là toutes les deux, on fit un peu plus ample connaissance jusqu’à échanger même nos chaussures puisque mes talons lui avaient tapé dans l’œil même si elle pensait que ça ne devait pas être simple de marcher avec. C’était juste une question d’habitude comme je lui avais assuré. Si j’avais procédé à cet échange, c’était parce que j’avais vu la façon dont elle matait mes chaussures, mais aussi parce qu’elle m’avait lancé qu’il me faudrait des bottes comme les siennes puisqu’elles étaient confortables selon elle. Dans un premier temps, elle pensa que je me fichais d’elle et que je voulais la martyriser alors que pas du tout. Tandis que j’enlevais mes pompes, elle me demanda pourquoi ma petite bande la détestait autant. Je savais bien sûr pourquoi, mais elle aussi à cause des insultes qu’elle avait déjà entendues à propos de son homosexualité. Elle se mit à traiter ma meilleure amie de grosse connasse et je ne disais rien puisque je pensais effectivement qu’elle n’était pas tendre avec les autres. Anna voulut tout de même la confirmation qu’on s’en prenait à elle à cause du fait qu’elle était lesbienne. Je restai évasive en disant simplement que les choses avaient toujours fonctionné comme ça et qu’il y avait ceux qui se marrent et ceux dont on se moque, ce qu’elle confirma. Au moins, elle ne semblait pas le prendre trop à cœur puisqu’elle me confia qu’elle s’en fichait de tout ça, que bientôt elle nous oublierait tous et qu’elle gagnerait. C’est là que je lui demandai s’il lui arrivait d’avoir l’impression de vivre en boucle la même journée avec seulement quelques détails insignifiants qui changeaient. Cela eut le don de la faire rire puisqu’apparemment je venais de décrire toute sa vie. Si elle trouvait ça drôle, c’était tant mieux, parce que moi ça ne m’amusait pas cette rengaine depuis des jours…

Sans même m’être changée, le soir venu je m’étais rendue à la fameuse fête chez les McFuller. En arrivant je vis mes trois amies installées sur le canapé et les fixai, puis Elody vint à ma rencontre et commença à faire l’entremetteuse afin que je me réconcilie avec Lindsay. Elle voulait que je m’excuse auprès de cette dernière que j’avais mise en pétard, mais pourquoi ferais-je ça alors que j’avais dit la stricte vérité la concernant ? Elle insistait en me sortant son laïus comme quoi Linds faisait partie des nôtres, qu’on devait rester soudées et que je devais lui dire que j’étais désolée. Sauf que ce n’était pas le cas, je ne regrettais pas du tout ce que j’avais sorti ce matin dans la voiture. Limite la brunette me suppliait de le faire, alors je voulus savoir pourquoi. Elle me toucha en me disant qu’on était tout ce qu’elle avait. C’est là que je flanchai et la suivis jusqu’au canapé. Je me plaçai bien en face de la blonde qui me provoqua en demandant si j’essayais de retourner notre amie contre elle. Alors je lui balançai à la figure qu’elle était un danger public sur la route, celle qui critique toujours tout le monde, qui fait du mal et qui m’avait caché que Juliet était son amie étant enfant et que par la suite elle l’avait torturée pendant des années. Je terminai en disant que je n’avais fait que suivre le mouvement, mais que pourtant j’étais celle qui en payait le prix. Bien évidemment, ni Edgecombe ni les autres ne comprirent ce que je venais de dire, puis elles se désintéressèrent de moi lorsque la jeune Sykes débarqua.

Ne voyant aucune bonne réaction de la part de celle qui était ma meilleure amie et sachant pertinemment qu’elle allait s’engueuler avec Juliet – je ne voulais pas assister cela, je me détournai et m’en allai trouver Rob. Je n’avais plus rien à perdre après tout en dehors de ma virginité… Chose que je lui offris d’ailleurs puisqu’il n’attendait que ça depuis plusieurs mois. D’ailleurs alors qu’on était dans une chambre avec mon petit copain en train de faire l’amour, j’arrivais encore à entendre les filles s’en prendre à la jeune Sykes. Et puis le brun me sortit les trois petits mots que je voulais entendre depuis longtemps sauf que ça n’avait rien de magique vu qu’il m’avait sorti d’une façon que je trouvais horrible « Je t’aime c’est ce que tu voulais entendre ? » si bien qu’une fois qu’il eut fini sa petite affaire, je regrettai aussitôt de l’avoir laissé me déflorer.

J’étais carrément en larmes et trouvai refuge dans cette même pièce où je m’étais déjà rendue il y a quelque temps de ça, celle qui était censée être interdite aux invités. Je m’installai sur le sol, posée contre le mur et je pleurai de plus belle, vidant tout ce que j’avais sur le cœur. Je ne fus pas tranquille bien longtemps puisque j’entendis toquer et la voix de Kent qui m’appelait. Celui-ci m’avait donc suivie ? Il me demanda si j’allais bien et c’est là que j’essayai d’étouffer un sanglot qu’il entendit malgré tout et comprit que ça n’allait pas fort. Puis il fut trop mignon en me demandant s’il pouvait faire quelque chose pour moi. Il m’apporta un mouchoir et je l’en remerciai avant de me moucher. Je m’excusai ensuite d’être entrée dans sa chambre malgré la pancarte sur la porte. Il ne m’en voulut même pas. Je fus touchée lorsqu’il m’avoua avoir organisé une soirée dans l’espoir que j’y viendrais. Alors que je complimentais sa chambre, il m’indiqua que c’était l’ancien bureau de son père. Quand je fis la supposition que la pièce devait être lumineuse, le châtain confirma que c’était bien le cas. Il me parla ensuite du vieil arbre devant sa chambre et c’est là que je lui demandai si c’était celui dans lequel on se perchait étant petits. Il me dit que oui et me rappela qu’en voulant grimper tout en haut j’en étais tombée et m’en étais tirée avec une cheville cassée. Bien sûr que je m’en souvenais. Je me traitai toute seule d’idiote alors que lui trouvait ça ambitieux. Je voulus m’en aller, mais il me dit que je pouvais rester encore un peu et qu’il pourrait même me raccompagner, sauf qu’en fait je ne voulais pas rentrer chez moi. McFuller me proposa donc de rester dormir dans sa chambre tandis que lui irait dans une autre. J’avais beau avoir les larmes aux yeux à cause de tout ce bordel dans ma vie, il parvenait à me faire sourire quand même. Mon ancien ami m’aida à me relever et me mit au lit. Me sentant gênée, je m’excusai pour le comportement que j’avais eu envers lui durant toutes ces années. Le pire c’est qu’il ne m’en voulait même pas. Quand une notification sur son téléphone se fit entendre, je l’empêchai de la regarder puisque je savais que ça serait une mauvaise nouvelle, en l’occurrence le décès de Juliet. Doucement, je m’apaisais en caressant sa main tandis qu’il était assis par terre près du lit, restant à mon chevet. Étant épuisée par toutes les émotions de la journée, je gardai ma main sur la sienne et fermai les yeux pour essayer de m’endormir. Je sentais même mon camarade qui se montrait tendre envers moi. Je rouvris un instant les yeux lorsque je l’entendis dire qu’il aimerait que ce moment dure toujours. C’était un garçon comme lui qu’il me faudrait en fait, plutôt qu’un looser comme Rob.

Le lendemain :

Au réveil, je profitai de ma petite sœur Izzy. Oui, j’avais pris conscience du fait que je devais savourer au maximum l’instant présent avec les gens qui m’étaient proches. Je regrettais donc de ne pas avoir été plus douce et gentille avec ma frangine. Ça me plaisait de la voir rire aux éclats ce matin. Ce qui me faisait également rigoler d’ailleurs. À croire que c’était contagieux.

« Si mon destin était de revivre cette journée encore et encore, autant qu’elle en vaille la peine. Et pas seulement pour moi. »

Aujourd’hui, je décidai donc de passer la journée en compagnie de sa cadette. Je ne m’étais de ce fait pas rendue en cours puisqu’à la place j’étais sortie me balader dans les bois et autour du lac avec ma soeurette. On s’était bien amusées en faisant la course. Je m’étais également renseignée auprès d’elle afin de savoir si d’autres enfants se moquaient de sa façon de parler. C’était le cas, alors je lui conseillai d’aller voir un orthophoniste pour l’aider, mais elle ne voulait pas changer sa voix par peur de perdre son identité vocale et qu’on ne la reconnaisse plus à cause de ça. Je lui confiai alors que quand j’étais petite on se moquait de moi et chantait des bêtises sur mon dos tout ça parce que j’adorais faire du poney et que d’après eux je sentais le crottin. Quand Izzy voulut savoir qui osait faire ça, je lui répondis que c’était Lindsay. Eh oui, moi aussi j’avais été sa victime fut un temps… Ma petite sœur me demanda ensuite pourquoi j’étais méchante avec notre mère. Selon moi, je ne l’étais pas, mais elle me parla de cette ligne que j’avais tracée avec mon vernis à ongles devant ma porte exprès pour qu’elle n’entre pas. À l’époque, j’avais fait sur un coup de tête – suite à une dispute – et je ne pensais pas qu’elle le prendrait au pied de la lettre. Sans que je ne sache pourquoi, ma frangine me fit un câlin.

Plus tard dans la journée, nous étions au restaurant en famille – ce qui n’arrivait plus depuis longtemps – et j’en profitai pour montrer les photos de notre sortie à Izzy et moi au bord du lac, ce qui eut l’air de leur plaire. À table je faisais des grimaces pour faire rire ma petite sœur, puis elle partit avec mon père voir la pizza dans le four, nous laissant ainsi seules ma mère et moi. C’est là que je lui dis que j’étais contente qu’on soit ensemble et qu’elle me remercia d’avoir pris ma journée pour rester avec ma cadette. Comme j’avais besoin d’être rassurée, je demandai à ma chère maman si elle pensait que j’étais quelqu’un de bien. Selon elle, oui c’était le cas, mais le plus important restait ce que je pensais de moi-même, sauf que je n’en savais plus rien alors j’attendis qu’elle m’explique ce qui pouvait faire de moi une bonne personne. Elle me rappela que lorsque j’étais gamine je tenais à faire un tour avec chaque cheval de l’écurie afin qu’aucun ne se sente délaissé. Oui, c’était mignon, mais ça datait, moi je voulais entendre des choses actuelles. Alors ma mère me sortit le fait que j’aie un cœur en or, que ça ne changerait jamais et qu’il fallait que je me concentre sur une chose, que j’avance et que je verrais où me mènerait le chemin. Ce qui me laissa songeuse puisque je ne savais plus vraiment dans quelle direction aller…

En rentrant à la maison, je me mis en pyjama puis me couchai sur le côté sur mon lit tout en regardant dehors la pluie tomber et en écoutant le tonnerre gronder.

« Comment c’était possible d’avoir changé à ce point et d’être toujours incapable de changer quoi que ce soit ? Il fallait que je fasse quelque chose, quelque chose de bien. »

C’était en ayant pris cette résolution que je me rendis en voiture jusque chez McFuller, sans même avoir pris la peine de passer une autre tenue. J’avais juste enfilé un manteau que je retirai en arrivant sur place. Aussitôt, je m’étais rendue dans sa chambre et je fixais son mur sur lequel se trouvait une affiche où il était inscrit « Deviens qui tu es ». Je regardai ensuite tout ce qui était accroché au mur et je souris en remarquant une photo de nous deux lorsqu’on était enfants. C’était à ce moment-là que je l’entendis s’adresser à moi. Apparemment, il était toujours aussi content que je sois venue, même si je m’étais faufilée dans son antre malgré l’interdiction d’y entrer. Encore une fois, ça ne le gênait pas. Je lui avouai qu’il fallait que je vienne, même s’il ne comprendrait pas pourquoi. Il me sortit à nouveau que cette pièce était le bureau de son père et que le matin il se réveillait au cœur du soleil, d’ailleurs j’avais fini sa phrase en même temps que lui puisque je savais qu’il allait dire ça. J’avais peur qu’il trouve bizarre que je sois ici avec lui, mais il me rassura en m’expliquant qu’il avait porté des crocs durant une année entière au collège, donc il ne trouvait rien bizarre. Tant mieux ça m’enlevait un poids des épaules déjà. En revanche, j’avais complètement zappé qu’il avait eu cette période au collège, la mémoire des fois pouvait se montrer sélective. Kent semblait si intimidé que je sois assise sur son lit près de lui, alors que moi je me demandais pourquoi il était toujours aussi gentil avec moi. Je ne le quittais plus des yeux et l’écoutais me rappeler l’époque où il avait perdu son père et pleurait à la cantine puis qu’un autre élève le malmenait et avait fait exprès de renverser son plateau. Il continua en me disant que j’avais volé à son secours en attrapant de la purée que j’avais étalé sur la bouille de la brute en lui disant qu’il était pire que la cantine, ce qui était apparemment une sacrée insulte quand on était petits. Visiblement, cette scène l’avait fait rire et marqué, puis il me demanda si je me souvenais de ce qu’il m’avait dit ce jour-là. Je lui ressortis ses paroles « Tu es mon héros ». Il m’expliqua qu’à ce moment-là il s’était fait le serment d’être un jour mon héros aussi. On se dévorait littéralement des yeux et il repoussa une de mes mèches de cheveux en s’excusant, je ne voyais pas pourquoi, mais je le compris lorsqu’il se rapprocha de moi pour m’embrasser. Nous échangeâmes un tendre baiser, mais il prit fin quand j’entendis Juliet et les autres se prendre la tête à la fête. L’espace de quelques minutes, j’avais complètement oublié tout ça.

Je quittai donc la chambre en trombe pour aller rejoindre les autres. Il fallait que je suive Juliet, que je lui vienne en aide. Alors qu’elle s’enfuyait en courant, je l’appelai et la poursuivis pour l’empêcher de mettre fin à ses jours. Je courus un bon moment derrière elle à travers les bois tout en l’appelant, mais elle ne me répondait pas et continuait sa course folle. Au bout d’un moment, elle s’arrêta enfin et je pus la rattraper. Au départ, elle ne voulait pas que je l’approche ni m’écouter puisqu’elle pensait que je la détestais, mais je ne me démontai pas pour autant et je lui dis que je regrettais ce que mes amies et moi lui avions fait subir durant tout ce temps, je voulais qu’elle sache que je la comprenais. Parce que oui j’avais mal au cœur de la tournure qu’avaient pris les choses et de la voir en pleurs face à moi. Alors je lui assurai ne pas la détester, par contre, comme toujours je ne pouvais m’empêcher de minimiser les actes de Lindsay prétextant qu’elle ne pensait pas les horreurs qu’elle balançait à Juliet et que toutes les quatre on ne savait pas ce qu’on se faisait. La jeune Sykes m’apprit alors la vérité sur leur ancienne amitié, notamment le fait que la pisseuse n’était pas elle, mais Linds qui était traumatisée par le divorce de ses parents et leurs engueulades à répétition. Elle me reparla de ce qui s’était passé entre elles durant le camp scout. La voir en larmes et entendre ses confessions me fit pleurer moi aussi puisque je tombais de haut en apprenant toute la vérité à propos de celle que je considérais comme ma meilleure amie. Je ne songeais plus qu’à apporter son aide à cette fille qui n’avait pas mérité tout cet acharnement injuste. Sauf que selon elle ça n’avait plus d’importance, elle se voilait probablement la face puisque juste après la blonde me parla de ces fichues cartes de Saint-Valentin qu’on lui envoyait tous les ans. Comprenant ce qu’elle s’apprêtait à faire, je voulus la retenir, mais elle ne m’écouta pas et courut jusqu’à la route où je la vis se faire renverser. En assistant à sa mort, j’ouvris la bouche en grand, complètement choquée. C’est là que je devinai ce qu’il me restait à faire.

Encore un autre jour :

« Pour la première fois à mon réveil je n’ai pas peur, je ne suis pas paumée ni en colère parce que pour la première fois je comprends parfaitement ce que je dois accomplir. Je comprends parfaitement comment cette journée doit s’achever. »

Ayant bien conscience des choses désormais et pensant avoir trouvé le chemin vers la rédemption, je me réveillai en pleurant, mais je souris bien vite en voyant le petit cadeau de ma sœur posé sur mon lit. Puis je me préparai pour ce qui allait être normalement ma dernière journée. Aujourd’hui, j’allais donc faire mes adieux à tout le monde en commençant par mes parents. Je versai le café de mon père dans son mug puis je fis un câlin à ma mère même si je n’allais pas prendre le petit déjeuner avec eux. Je leur dis même les trois petits mots magiques et suite à une réclamation de mon cher papa je le serrai également dans mes bras. Cette fois lorsque ma petite sœur me rattrapa pour me donner mes gants, je ne lui hurlai pas dessus et à la place je lui offris un gros sourire avant de lui dire qu’elle est parfaite, qu’elle le sera toujours et ne doit pas l’oublier puis je la serrai très fort contre moi – c’est là qu’elle râla parce que je l’étouffais – tellement j’étais émue de devoir lui dire au revoir. C’était dur, très dur, mais il le fallait… Alors je la relâchai tandis qu’elle se plaignait d’avoir froid dehors en pyjama. Avec les larmes aux yeux, je la regardai retourner au chaud.

Avec toujours autant d’émotion, j’observai une dernière fois la nature qui se trouvait devant chez moi. J’inspirai plusieurs fois pour me donner le courage de ne pas craquer, mais Edgecombe me ramena à la réalité en pestant parce que j’étais trop longue à son goût. Elle m’amusa lorsqu’elle dit que je faisais un remake d’une pub pour les tampons, puis je la rejoignis et m’installai dans sa voiture pour qu’on puisse aller en cours. Même les bêtises avec Ally et Elody me firent sourire puisque j’étais heureuse d’être avec elles malgré tout. Quand nous nous posâmes pour boire notre café en face du bahut, j’en profitai pour dire à mes amies que je les aimais et ce qui me plaisait chez chacune d’entre elles. Bien sûr comme d’habitude Linds se fichait de moi, mais je m’en moquais, il fallait que je leur dise ces choses pendant que je le pouvais encore. Elles pensaient que mon comportement était dû au fait que j’allais passer à l’acte avec Rob ce soir, si elles savaient… Ce n’était nullement dans mon programme, mais je les laissai croire ce qu’elles voulaient.

Je me rendis dans la salle où se trouvaient les roses en attente d’être données à leurs destinataires, et là, au lieu de la tradition de notre petite bande, j’écrivis sur la carte de Juliet « Il n’est jamais trop tard ». Peut-être que grâce à ce gentil mot, elle n’allait pas mettre fin à sa vie. C’était ce que j’espérais de tout cœur en tout cas. Je préparai une autre rose avec une carte sur laquelle j’avais marqué « Tu es mon héros » pour Kent qui la méritait bien plus que celui qui avait été mon petit ami…

Lorsque la distribution de roses arriva en classe et que j’entendis Anna sortir comme d’habitude que ceci était un enfer hétéronormé, je lui dis avec le sourire que j’aimais bien ses bottes ce qui eut l’air de lui faire plaisir. Puis je me tournais vers McFuller afin de voir sa réaction au petit mot que je lui avais écrit et qui accompagnait sa rose. Nos regards se croisèrent et je le vis sourire. À la fin du cours je ne gardai que la magnifique fleur que Kent m’avait offerte, me débarrassant de toutes les autres dont je me fichais pas mal désormais.

Tandis que j’arpentais les couloirs, mon ancien ami vint me voir et me fit part de ce qu’il avait reçu. Je jouai l’innocente lorsqu’il cita ma phrase qui était une de ses anciennes répliques de l’époque où nous étions enfants. Évidemment, il ne crut pas à l’hypothèse de l’admiratrice que je lui avais servie puisqu’il avait bien compris que c’était moi qui me cachais derrière. Pourtant je continuai à nier être l’auteure du mot inscrit sur sa carte. Quand il me parla de sa fête, au début pour l’embêter je lui demandai ce que j’aurais à y gagner, il me retourna la question puis cette fois j’acceptai de m’y rendre. Je lui dis même que j’aurais un secret à lui confier. Il chercha à comprendre ce que je lui avais écrit, mais je ne répondis pas à ça et le remerciai pour sa rose afin qu’il sache que je savais qu’elle venait de lui.

Au self ENFIN je me débarrassai de Rob qui n’était vraiment pas le petit ami idéal contrairement à ce que j’avais cru fut un temps. Il n’était pas d’accord avec le fait que je rompe avec lui, pourtant je trouvais que c’était la meilleure décision que j’avais pu prendre jusqu’ici. Amer, il me balança qu’il aurait dû choisir Elody mon amie plutôt que moi. Au moins, ça confirmait que j’avais fait le bon choix ce coup-ci. Comment j’avais fait pour sortir avec lui pendant plusieurs mois ? Franchement, je me le demandais. Quant à mes copines, elles ne comprenaient pas pourquoi je venais de plaquer le jeune Cokran alors qu’on était censés coucher ensemble ce soir. Je leur répondis simplement qu’il ne me méritait pas. Au même moment, Juliet passa près de nous et quand elles commencèrent à vouloir l’enfoncer, je leur demandai d’arrêter, de ne pas faire ça puisque je ne voulais plus que cette fille innocente subisse leurs vacheries tout ça parce que Linds n’assumait pas avoir pissé dans son duvet quand elle était en CM2. Ce n’était pas à l’autre blonde d’en payer les frais. J’essayais de faire comprendre à mes amies que miss Sykes était un être humain, qu’elle portait le prénom Juliet et non pas un des noms d’oiseaux dont elles l’affublaient depuis longtemps. Elles ne comprirent pas puisque selon elles, hier je ne voulais pas qu’elle m’approche par peur qu’elle me morde. Oui, pour elles c’était hier, pour moi ça faisait une éternité.

Le soir venu, comme promis à Kent, j’allais me rendre à sa soirée, mais avant de partir j’observai une dernière fois de l’extérieur ma famille qui se trouvait dans la maison. Tous les trois jouaient à des jeux de société, bon sang ce qu’ils allaient me manquer. Lindsay nous conduisit Elody, Ally et moi jusque chez McFuller. En arrivant sur place, je leur rappelai encore une fois que je les aimais puis je pris en aparté Linds afin de lui demander pourquoi elle ne m’avait jamais parlé du divorce de ses parents. Elle ne voyait pas pourquoi je voulais qu’on aborde ce sujet, alors je lui dis que c’était parce que c’était un évènement de sa vie et que celle-ci comptait pour moi. Cela la fit rouler des yeux, mais je m’en fichais et lui réclamai un câlin. Ensuite, je lui fis remarquer qu’elle n’était pas obligée de jouer à la dure à cuire et que quoi qu’il en était je l’aimais. Puis nous entrâmes dans la demeure de mon ami d’enfance.

À l’intérieur, je filai directement rejoindre l’hôte de la fête que j’entraînai avec moi jusque dans sa chambre. Là, il voulut connaître le secret dont je voulais lui faire part, alors je lui confiai que le baiser qu’on avait échangé – quelques jours plus tôt – était le plus beau de toute ma vie. C’est là qu’il fut perdu puisque pour lui on ne s’était pas embrassés depuis le CE2. Bien sûr, j’étais la seule à me souvenir de tous les détails de cette journée qui se répétait pour moi depuis un petit moment déjà. Je ne cherchai pas à lui faire part de ceci et lui dit simplement qu’on devrait s’y mettre alors puisqu’on n’avait plus beaucoup de temps. Aussitôt sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, j’initiai un baiser. En effet si mon plan venait à se dérouler comme je l’avais prévu, alors d’ici quelques minutes je ne serais plus là, et ce de manière définitive. Notre baiser fut tout aussi doux que le précédent et c’était ce qui me plaisait avec Kent, si bien qu’à la fin je le regardais avec un joli sourire aux lèvres accompagné d’un peu de tendresse que je lui donnais. Le pauvre garçon était perdu et ne s’attendait pas à ce que je me jette sur lui de la sorte, alors il me demanda d’où ça sortait et je lui répondis simplement que c’était parce que j’en avais envie. C’était aussi ma façon de lui dire adieu, même si ça me brisait le cœur de n’avoir pas ouvert les yeux plus tôt le concernant. Je lui dis ensuite « je t’aime » avant de le laisser seul dans sa chambre puisque j’avais encore une dernière mission à accomplir.

Dès que Juliet franchit le seuil de la maison, je la stoppai en lui demandant de ne pas réaliser ses projets à savoir celui de nous dire nos quatre vérités à mes copines et à moi-même, mais surtout celui de se suicider juste après. Elle pensait que je ne savais rien alors je lui sortis tout, lui prouvant ainsi que je n’étais pas aussi ignorante qu’elle le croyait. La blonde me fixa avec de gros yeux ronds et me traita de pétasse, je reconnus l’avoir été et j’incluais même mes amies dans le lot puisqu’elles n’étaient pas mieux que moi et étaient même pires, surtout Linds qui était la meneuse. Je m’excusai également pour mon comportement passé, mais lui dit que si elle partait, alors j’allais venir avec elle. Lorsqu’elle se sauva, j’allais la poursuivre, mais je fus retenue par McFuller qui voulait savoir pourquoi je m’étais enfuie de sa chambre. Il cherchait à comprendre pourquoi je l’avais ignoré tout ce temps avant de l’embrasser et de lui dire les trois petits mots magiques, mais j’étais prise par le temps. Toutefois, je lui assurai rapidement que ce baiser et mes mots étaient sincères, mais que je n’avais pas le temps de lui dire en plus. J’ajoutai également que j’aurais aimé réaliser tout ceci plus tôt. Il était trop mignon à vouloir m’aider en me disant que si j’avais des ennuis, je pouvais lui faire confiance. Je lui indiquai que c’était réciproque, je l’embrassai de nouveau puis me hâtai de rejoindre la jeune Sykes avant qu’elle ne fasse une énorme bêtise et que je sois obligée de revivre une fois de plus cette journée.

Je courus donc dans les bois afin de rattraper la blondinette. Je la suppliai de ne pas faire ça et de s’arrêter. Fort heureusement, elle le fit, mais voulut savoir pourquoi je la suivais alors qu’elle voulait la paix. Je lui dis alors qu’elle ne voulait pas mourir et souhaitait juste mettre un terme à souffrance. Selon elle, je ne savais pas de quoi je parlais puisque je ne la connaissais pas et que je n’avais pas la moindre idée de ce qu’elle endurait. Je lui expliquai alors qu’elle avait le choix et que ce n’était pas le cas de tout le monde. Au même moment, j’entendis Kent m’appeler, ce n’était vraiment pas le moment qu’il débarque alors que je devais arrêter cette boucle infernale. Je ne lui répondis donc pas puisque je voulais et je devais aider Juliet, j’essayais donc de lui faire entendre raison afin qu’elle se mette bien dans la tête qu’elle n’était pas le cas désespéré qu’elle pensait être. J’ajoutai que rien ne clochait chez elle et qu’elle ne devait pas se laisser atteindre par les propos de ceux qui lui diraient le contraire. Je continuai en lui disant que c’était un sale moment à passer, que sa vie pouvait changer, mais qu’elle devait tenir bon ne serait-ce qu’une minute. Eh oui, je savais que d’ici quelques secondes j’allais prendre sa place si elle ne foutait pas mes plans en l’air. La pauvre Sykes était en pleurs et me disait que c’était trop tard, ce à quoi je répondis que non ça ne l’était pas et que ce n’était jamais trop tard. Elle me fixa d’une certaine manière, elle venait sans doute de comprendre que la carte qui accompagnait la rose qu’elle avait reçue ce matin provenait de moi. Toutefois, ça ne l’empêchait pas de vouloir faire son énorme bêtise, sauf que là je parvins à la rattraper, la poussai et c’est moi qui me fis écraser par un camion. En l’entendant klaxonner et en étant éblouie par ses phares, ma vie défila dans mon esprit.

« Peut-être que pour vous il y aura un lendemain. Peut-être que pour vous il y en aura mille ou trois mille ou dix mille. Mais pour certains d’entre nous, ce jour est le dernier. Et ce que vous en faites a de l’importance sur l’instant et peut-être pour l’éternité. Moi je n’en garde que le meilleur : les choses dont je veux me souvenir et le souvenir que je veux laisser aux autres. C’est comme ça que j’ai réalisé que certains instants étaient hors du temps. Même une fois terminés ils perdurent. Ces instants donnent du sens. »

Mon heure était venue. Alors que j’étais inerte sur cette route et que mon âme venait de quitter mon corps, j’entendis Juliet me dire que je l’avais sauvée, mais elle se trompait puisqu’à mes yeux c’était elle qui m’avait sauvée.

2021, present day :

Tandis que j’aurais dû rejoindre d’autres contrées, le paradis ou l’enfer, je ne le savais pas encore, mais j’allais me réveiller dans un tout autre endroit. Eh oui, j’ouvrirai les yeux dans une chambre inconnue. Est-ce que je comprendrais que je ne suis pas morte, mais de nouveau vivante ? Affaire à suivre…  

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MessageSujet: Re: Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie    Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  Empty30.03.22 18:22

Re-Bienvenue avec ce super perso ! Et bon courage pour ta fiche Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  350303771
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MessageSujet: Re: Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie    Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  Empty30.03.22 20:25

Rebienvenue Very Happy
Je ne connais pas ce perso
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MessageSujet: Re: Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie    Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  Empty30.03.22 21:41

Ree bienvenuuue Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  350303771
Sam mérite tellement une seconde chance Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  2552958551
Nick arrive bientôt Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  2270807467
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MessageSujet: Re: Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie    Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  Empty30.03.22 21:51

Merci @Wanda Maximoff contente que mon choix de DC plaise. Very Happy

Merci @Octavia Blake Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  350303771 Sam est une jeune fille attachante Wink

Mouh merci mon @Steve Harrington adoré Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  2199083273  On est complètement d'accord. Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  67900428 Ouuuh Samy a hâte de faire la connaissance de Nick. Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  2270807467
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MessageSujet: Re: Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie    Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  Empty31.03.22 12:59





Te voilà validé.e !

Le plus dur est fait !

Maintenant que tu as passé le cap, tu as accès au reste du forum ! En premier lieu, je te conseille de te rendre ici si ce n'est pas déjà fait, si tu as la moindre hésitation à propos de l'univers du forum.
Ensuite, tu peux aller créer tes scénarios, fiche de liens et de rp, bien évidemment !

Bonne aventure parmi nous !


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MessageSujet: Re: Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie    Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  Empty31.03.22 13:38

Merci pour la validation Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  2552958551 Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  1685678854

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MessageSujet: Re: Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie    Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  Empty02.04.22 21:10

Rebienvenue avec Samantha !
Un personnage super intéressant avec une histoire touchante, j'adore la narration Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  350303771
Amuse-toi bien avec elle !
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MessageSujet: Re: Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie    Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  Empty02.04.22 21:24

Merci beaucoup @Sieg Jäger Very Happy Contente que ça t'ait plu. Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  350303771
J'y compte bien. Samantha Kingston - Le dernier jour de ma vie  1355210194

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