Albus naît en 1881, dans le petit village moldu de Terre-en-Lande, au sud de l'Angleterre. Garçon brillant et curieux, il mène une vie simple et douce auprès de sa famille : ses parents, Perceval et Kendra, et ses frère et sœur, Ariana et Aberforth. Si Albus se révèle très vite être un enfant prometteur et d’une rare intelligence, le cas d’Ariana interroge et inquiète la famille Dumbledore… Et les choses vont de mal en pis quand la pauvre Ariana, âgée d’alors à peine six ans, se fait agresser par trois moldus. Ariana en gardera des séquelles terribles… Profondément traumatisée, elle perdra tout contrôle sur sa magie au point de développer un obscurus, la condamnant très sûrement. Perceval Dumbledore, dans un accès de rage, attaquera les agresseurs d’Ariana et finira à Azkaban, où il mourra peu de temps plus tard. La famille Dumbledore, plus que jamais fragilisée par ces événements, et dans l’espoir de se reconstruire, déménage alors à Godric’s Hollow, songeant que vivre au milieu de sorciers fera du bien à Ariana.

En 1892, Albus rejoint, comme ses parents avant lui, l’école de sorcellerie Poudlard, où il est admis au sein de la maison Gryffondor. Il se distingue bientôt comme un sorcier immensément brillant, récoltant les compliments de ses professeurs, dont certains affirmeront même qu’Albus serait l’élève le plus brillant que Poudlard ait jamais connu. Conforté dans ses chances de succès et ses ambitions, Albus se jettera à corps perdu dans ses études, soucieux d’en apprendre et d’en faire toujours plus. C’est sans surprise qu’il obtient ses BUSE, puis ses ASPIC, avec la note Optimale.

Ses diplômes en poche, les projets d’Albus sont très clairs : il compte faire le tour du monde, s’imprégner de nouveaux savoirs et de nouvelles cultures, et c’est un projet qu’il caresse avec son meilleur ami de l’époque, Elphias Dodge. Malheureusement, un nouveau drame familial viendra tout remettre en question et l’obligera à tirer un trait sur ses projets. Ariana, sujette à une nouvelle crise, tue sa mère accidentellement. Albus devient dès lors le tuteur légal de ses frère et sœur… un rôle qu’il n’accepte qu’à contrecoeur, amer à l’idée que ses projets soient ainsi tués dans l’œuf, égoïste également… Il accepte son devoir malgré tout, obligeant notamment son frère à poursuivre ses études, quand bien même ce dernier, qui avait toujours été plus proche d’Ariana que lui-même, était prêt à renoncer à sa scolarité pour s’occuper de leur petite sœur.

Alors qu’Albus se sent piégé dans une vie qu’il n’a pas choisie, et qui remet en cause toutes ses ambitions, il fait la rencontre qui changera sa vie : celle de Gellert Grindelwald, un jeune homme fascinant, brillant, aux desseins obscurs auxquels Albus n’avait pas mis longtemps à succomber, aveuglé par l’admiration… mais surtout par l’amour. Gellert et Albus rêvent en grand : ensemble, ils fonderont un nouvel Ordre de la sorcellerie et mettront la main sur les précieuses reliques de la mort. Plus Albus se laisse guider par cette obsession, obnubilé par ses sentiments, plus il néglige sa sœur et son frère, prêt à les laisser derrière lui pour ce qu’il estime être le plus grand bien. Gellert et lui mettent en place un pacte de sang qui les unit l’un à l’autre pour le meilleur et pour le pire, les empêchant de se combattre.

Quand une dispute éclate entre Albus et Aberforth au sujet d’Ariana, en présence de Gellert, la situation prend des proportions d’une rare violente. Les sorts fusent de toute part… Aucun des trois protagonistes de l’histoire ne saura dire lequel d’entre eux toucha Ariana. Toujours est-il que cette dernière est morte sur le coup. La mort d’Ariana marque le point de rupture entre Albus et ses ambitions, entre Albus et l’homme qu’il aime. Gellert prend la fuite, il poursuivra seul un projet qu’ils avaient voulu mener à deux. Quant à Albus… il se jure de consacrer sa vie à rattraper ses erreurs, bien que conscient du fait qu’une seule vie ne saurait être suffisante… Rongé par le remorts, les regrets, la culpabilité, la vie d’Albus n’est plus que constante pénitence.

Albus devient professeur de défense contre les forces du mal, puis de métamorphose à Poudlard. Plusieurs fois, on lui proposera le poste de ministre de la Magie, qu’il refusera systématiquement, conscient de l’effet néfaste que le pouvoir a sur lui. En parallèle, il voit, à distance et impuissant, Grindelwald gagner de l’influence en même temps que des partisans. Conscient de sa part de responsabilité dans les agissements de son ancien amant, il comprend qu’il devra se dresser contre lui tôt ou tard, pacte de sang ou pas. Leurs chemins se croiseront à de trop rares reprises, toujours difficiles et conflictuelles, un premier combat leur permettra de détruire le pacte de sang une bonne fois pour toutes, brisant au passage une part d’eux-mêmes, un ultime combat offrira à Albus de vaincre l’homme qu’il aurait voulu ne jamais briser de la sorte. En enfermant, en 1945, Gellert dans son ancienne forteresse de Nurmengard, c’est une part de lui que Gellert met en cage.

C’est alors qu’il visitait la cellule du sombre sorcier déchu, le cœur rongé par la douleur et la culpabilité, qu’Albus s’est retrouvé happé dans cette ville, loin, si loin de tout ce qu’il a connu. Depuis près de deux ans, maintenant, il en arpente les rues et en appréhende les codes, à l’affût, attentif… sans savoir entièrement ce que cette nouvelle vie lui réserve.